Le moine Guido d'Arezzo (env. 995-17 mai 1050) a inventé, ce qu'on appellera la "solmisation", le nom des notes de musique: ut, ré, mi, fa, sol, la.
Les inventions de Guy d'Arezzo datent des environs de l'an 1020.
Guy choisira six sons tirés des premiers mots de l'hymne à Saint-Jean-Baptiste du lombard Paul Diacre, conseillé musical de Charlemagne:
UT queant laxis
REsonare fibris
MIra gestorum
FAmuli tuorum
SOLve polluti
LAbii reatum
SISancte Iohannes
En français: "Pour que puissent tes serviteurs faire sonner à pleine voix les merveilles de ta geste passée, ouvre leurs lèvres souillées de péchés."
De plus Guy plaça ces notes sur ou entre des lignes pour les retrouver à la même place; ce fut la naissance de la portée.
Il a aussi donné un élan décisif à la polyphonie en renouvelant l'exécution d'un même chant par deux voix en accord. Il imagine de les croiser: tandis qu'une voix montera, l'autre descendra…
Les premières portées musicales
Les premières notations musicales à base de portées et de notes sont apparues au VIIIe siècle à Metz et à Saint-Gall (aujourd'hui en Suisse) à l'initiative des chanoines en charge du chant liturgique (ainsi appelle-t-on le chant qui accompagne les cérémonies religieuses).
Les musiciens ont d'abord utilisé des signes musicaux ou neumes en « campo aperto » sans ligne. Ensuite, pour aider les copistes à conserver les proportions verticales, on a introduit une, puis deux puis trois lignes.
Une main musicale
Guido d'Arezzo a ajouté une quatrième ligne à la portée et, ce faisant, il a introduit un moyen mnémotechnique, la « main guidonienne », pour représenter les notes : dans ce système d'écriture, en effet, tous les degrés de l'échelle musicale peuvent être assimilables aux jointures et aux phalanges des cinq doigts de la main gauche ouverte.
Guido d'Arezzo a aussi ajouté au début de chaque ligne une lettre clef qui indique la valeur d'intonation de la série considérée et qu'il a appelé gamma, d'où le nom de « gamme » aujourd'hui donné à son système de notation musicale.
Les notes étaient auparavant désignées par les premières lettres de l'alphabet. Pour désigner les notes qui prennent place sur les quatre lignes de sa portée, Guido d'Arezzo s'est servi des premières syllabes d'une hymne à Saint-Jean-Baptiste (la dernière note, SI, est une contraction des deux initiales de Sancte Johannes) :
UT queant laxis / Pour que puissent«
REsonare fibris / résonner des cordes
MIra gestorum / détendues de nos lèvres
FAmili tuorum, / les merveilles de tes actions
SOLve polluti / ôte le péché
LAbii reatum, / de ton impur serviteur
Sancte Iohannes. / ô Saint Jean.
Les écoliers italiens du temps de Guido connaissaient bien cette hymne, en effet, et la chantaient avec une mélodie qui montait de degré en degré. C'était pratique pour apprendre les hauteurs relatives de chaque degré de la gamme. Le si fut ajouté par Anselme de Flandres à la fin du XVIe siècle et le ut, jugé trop dur à l'oreille, transformé en do par Bononcini en 1673. Quant au mot solfège, il vient tout simplement des notes sol-fa.
La portée de Guido, étendue à cinq lignes, s'est généralisée très vite à l'ensemble du monde musical mais, à la différence des Latins, les Anglais et les Allemands sont restés fidèles aux lettres de l'alphabet pour désigner les notes. En anglais, do ré mi fa sol la si devient : C D E F G A B.
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