LES DIFFÉRENTS TYPES DE VOIX | FEMMES
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LES PLUS BELLES VOIX À L'OPÉRA AUJOURD'HUI

OUTILS

Dans le monde de l'opéra, les voix sont classées selon six catégories principales : sopranos, mezzo-sopranos (appelées aussi mezzos tout court), contraltos (également appelés altos), ténors, barytons et basses, du plus aigu jusqu'au plus grave. Les femmes et les enfants sont sopranos, mezzos ou contraltos, tandis que la plupart des hommes sont ténors, barytons ou basses.

On définit également les voix selon leur couleur et leur caractère. Plus une voix est puissante, moins elle est souple et on distingue, pour les voix d'opéra, trois grands types : léger, lyrique et dramatique.

En quelques mots les voix légères s'envolent vers l'aigu facilement mais ne sont pas très puissantes. Elles vocalisent cependant parfaitement.Les voix lyriques, plus puissantes, sont moins agiles mais très chaleureuses. Les voix dramatiques sont les plus sonores et peuvent passer à travers un orchestre colossal, comme par exemple ceux de Wagner ou de Richard Strauss (plus d'informations dans l'ouvrage "L'opéra pour les nuls").

LES TÉNORS

LES SOPRANOS

LES MEZZOS-SOPRANOS

LES CONTRALTOS

LES BARYTONS

LES BASSES

Depuis plus de deux siècles, à l'opéra, ce sont les vedettes. Rois du contre-ut (do5 situé sur la 2ème ligne supplémentaire au-dessus de la clé de sol), héros wagnériens ou virtuoses mozartiens, ils font délirer les foules. En plus de cela aujourd'hui ils sont beaux ! Artistes complets, ils sont chanteurs et acteurs.Ce sont eux, avec les sopranos, qui ont la plus grande puissance vocale et les plus grands rôles.


On peut classer la voix de ténor en plusieurs catégories :

  • La Haute-contre est la voix masculine la plus aiguë du répertoire français. C’est un ténor qui utilise occasionnellement, pour s’élever dans les tessitures très aiguës, la technique de la voix de fausset ou voix de tête. Oeuvres de Lully, Charpentier ou Rameau (17ème et 18ème ). En classification moderne cette voix n’existe plus.

  • La voix de ténor léger est la voix d’homme la plus aiguë, à l’exception des voix recourant aux techniques du fausset (haute-contre et contre-ténor). Timbre clair, vocalise facile (Léopold dans La Juive d’Halévy ou Nadir dans Les Pêcheurs de perles de Bizet). Son équivalent italien est le tenore leggiero ou tenore di grazia (Ottavio dans Don Giovanni ou Tamino dans La Flûte enchantée de Mozart, Nemorino dans L’Elixir d’amour de Donizetti). On retrouve Alfredo Kraus dans cette catégorie.

  • Le ténor lyrique est doté d’un timbre plus riche que le ténor léger mais privilégie aussi la beauté de la ligne vocale sur l’intensité dramatique. C’est la voix par excellence de l’amoureux romantique (Elgardo dans Lucia Di Lamermoor de Donizetti, Alfredo dans la Traviata de Verdi, Rodolfo dans la Bohème de Puccini). Ce sont généralement des personnes aimables, vulnérables et trop passionnées, incarnées par des chanteurs comme Nicolaï Gedda, Beniamino Gigli et de nos jours José Carreras, Luciano Pavarotti et bien sûr Roberto Alagna.

  • Le ténor lirico-spinto a les rôles les plus valorisants : Manrico dans le Trouvère ou Radamès dans Aïda de Verdi, Mario Cavaradossi dans Tosca de Puccini... Son caractère tend à être plus héroïque que celui du ténor lyrique, bien qu’aussi peu retenu dans l’expression de ses passions. On peut citer Enrico Caruso, Carlo Bergonzi ou Placido Domingo. « Leur voix ferait pleurer une pierre ! ».

  • Le Heldentenor ou ténor héroïque, ténor dramatique à voix puissante et endurante. On le retrouve dans le répertoire wagnérien avec Parsifal, Tristan ou Siegfried, rôles souvent tonitruants. Egalement dans Turandot de Puccini ou Otello de Verdi. Lauritz Melchior et Jon Vickers sont les représentants dominants de ce type vocal.

  • Le contre ténor est dans une catégorie un peu spéciale. Il s’est entraîné à utiliser sa voix de fausset (voix de tête) au lieu de sa voix normale, plus grave. C’est la voix qu’il utilise principalement (contrairement au haute contre qui l’utilise occasionnellement). Ces voix d’alto ou de soprano masculines sont typiques de la musique anglaise des 17ème et 18ème. Le contre ténor a connu ses heures de gloire au cours de la Renaissance et pendant la période baroque, notamment en Allemagne et en Angleterre, où il était présent dans la musique sacrée. Dans l'opéra italien, avec l'interdiction des chanteuses femmes par l'Église, on leur préfère les castrats. En France, à cette époque, c'est le règne du Haute-contre.

Aujourd’hui on peut citer les chanteurs Alfred Deller, Philippe Jaroussky, Andreas Scholl, James Bowman etc.