Le Winterreise («Voyage d’hiver»), un cycle de lieder qui donnent le frisson, tel que défini à l’époque par Schubert, débute en fait par une fin: Gute Nacht («Bonne nuit»). Les premiers mots chantés nous révèlent tout sur la relation du voyageur avec le monde: «Fremd bin ich eingezogen, fremd zieh ich wieder aus» («En étranger je suis venu, en étranger je repars»). Dès le début de son périple, le voyageur en a déjà atteint la fin. Nul espoir?