Faut-il rappeler que c’est à l’occasion d’un ballet, sur une musique d’Érik Satie, que le mot surréalisme fut employé pour la première fois ?
Guillaume Apollinaire, rédigeant le programme de Parade , saluait, il est vrai, davantage le travail du peintre auteur des décors et des costumes, son ami Picasso, que celui du musicien et sans doute André Breton, alors proche d’Apollinaire, n’était pas étranger à la création du mot.
Mais l’idée ne laisse pas d’étonner si l’on a à l’esprit l’absence d’intérêt des surréalistes pour la musique. Satie, par ses audaces musicales et son goût de la provocation, qui éclate notamment dans le ballet réalisé avec Picabia, Relâche, serait plutôt proche de Dada.
Cependant, Dada n’a pas connu de réelle expression musicale.
Certes, Georges Auric et Darius Milhaud ont écrit des contributions pour la revue Littérature 2, à ses débuts, et leur musique a un temps accompagné les premières manifestations dada parisiennes, mais ces compositeurs, parrainés par Jean Cocteau, ont vite été rejetés par les directeurs de la revue, Louis Aragon, Philippe Soupault et André Breton, qui dévoilaient le complot dans lequel ils voulaient faire tomber le monde littéraire.
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