Publié en 1953, L'arrache-cœur est l'un des derniers romans de Vian. Dans ce récit surréaliste, un psychanalyste, Jacquemort, s'installe dans un village aux mœurs étranges. On y vend les vieux sur la place publique, et l'un des personnages digère la mauvaise conscience du monde en échange d'or. Comme l'explique Fabien Deglise, dans ce roman, Boris Vian critique l'amoralité d'un monde qui finit par accepter n'importe quoi. Un récit qui se révèle troublant encore aujourd'hui, parce qu'indirectement, Vian nous amène à réfléchir à l'odieux que nous acceptons désormais sans plus rien dire.