16.7 Histoire de la chanson française















Indochine - J'ai demandé à la lune (Clip officiel)
Original link
ALAIN BASHUNG - La Nuit je mens.avi
Original link
Noir Désir - Le Vent Nous Portera
Original link

Juliette Gréco : Florent Pagny ? No comment. Si j'avais été un homme, je n'aurais pas chanté Brel. Quant aux chanteuses à voix, elles sont nécessaires. Céline Dion, ce n'est pas ce qu'elle chante qui interpelle, c'est la voix qu'elle y met.

Maxime Le Forestier : La créativité a repris, notamment sous l'effet du rap. Juste avant que la crise du disque gêne de nouveau le développement de jeunes talents.

Daniel Darc : Le rap ? Je n'ai pas envie d'écouter des types qui me traitent d'enfoiré de toubab et qui niquent ma race. Bon, je les crétinise là. Et puis ce n'est pas le problème. C'est surtout qu'ils ne savent pas écrire. Quand on a lu Bukowski ou Auster, comment peut-on trouver ça bien ?

Dominique A : Vers la fin des années 1980, les alternos tiraient tout vers le bas. Je me suis construit contre cet esprit simili-populo, cette foire du slip démago, sans propos musical. Du coup, Cheyenne Autumn, de Murat, a été capital. Il ramenait vers une certaine poésie, des arrangements désuets... Je me suis lancé et d'autres sont apparus en même temps, Katerine, Miossec, Vanot, Boogaerts... Godard a dit : « Je ne peux pas faire de bons films si d'autres n'en font pas. » Moi, c'est pareil avec les disques.

Benjamin Biolay : Un jour, mon meilleur pote me dit : « Viens, on va voir le concert d'un mec qui s'appelle Thomas Fersen. » J'ai répondu : « Va crever, t'as vu son nom ? » Et j'ai adoré. Je me suis dit qu'on pouvait écrire en français. J'ai appris plus tard que c'était un ancien punk, ce qui ne m'a pas étonné. Dans ces années-là, le hip-hop aussi a bousculé la donne. J'ai beaucoup écouté les premiers albums d'IAM.