Née à Séoul, en Corée, Unsuk Chin vit désormais en Allemagne. Élève de György Ligeti, son style musical au début de ses études de composition se rapproche de la musique sérielle. Désormais, elle dit à propos de sa musique : « Je ne fais partie d’aucun groupe de compositeurs et je ne souhaite pas écrire de musique "locale" ». Le grand chef d’orchestre Kent Nagano explique d’ailleurs à son sujet : « Sa musique est très particulière. Unsuk Chin est l’un des très rares compositeurs à posséder un langage unique où l’on ne distingue plus les diverses influences ».

Ondes Martenot, photographie de Albert Giordan © Musée de la musique-Philharmonie de Paris

Selon les œuvres qu’elle compose, Unsuk Chin utilise des codes « classiques » ou totalement contemporains : elle emploie par exemple un orchestre symphonique pour son Concerto pour violon, mais compose aussi de la musique avec des sons enregistrés, transformés et travaillés à l’ordinateur. Les instruments peuvent être utilisés de façon conventionnelle ou non : ainsi, elle utilise souvent le piano préparé, un piano dans lequel divers objets ont été placés pour modifier le timbre de l’instrument. De plus, Unsuk Chin aime la virtuosité, qu’elle développe notamment dans ses concertos.

Ses influences sont éclectiques : d'un côté elle cite une mélodie du Moyen Âge dans Miroir du Temps (1999), et de l'autre elle compose un opéra dont le sujet est Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Dans Gougalon, elle évoque la Corée du Sud, son pays natal.