Tous les gamins du monde charbon sur du papier Dessineront toujours ton visage, Ô Liberté ! Nos crayons comme un poing levé contre des balles Pour montrer à l’obscurité qui tient la flamme Resserre les rangs puis taille la mine à ton crayon Dis Petit Prince, dis, redessine-moi l’horizon Des libertés qui font la vie de nos bistrots Des sourires que nous tirent tous nos potes au pinceau Tous les gamins du monde charbon sur du papier Dessineront toujours ton visage, Ô Liberté ! Ici, oui mon ami, que c’est pas l’ignorance Jamais qui sera le drapeau de notre France À l’encre du crayon, à l’encre de ma plume À l’encre de nos yeux, au combat sous l’enclume Menacé mais libre toujours et contre tout Que rien jamais ne mettra ma France à genoux Tous les gamins du monde charbon sur du papier Dessineront toujours ton visage, Liberté À ceux qui plieront jamais sous la tyrannie Que nous sommes tous les enfants du même pays Ça n’est pas mon pays ce soir qu’on assassine C’est l’histoire de l’homme, c’est Pierrot, c’est Colombine C’est Michel-Ange, puis c’est Lascaux, puis c’est Paris C’est la lumière, n’en déplaise à la tyrannie C’est un peu de nous qui est parti avec nos frères Et si vient l’obscure nous avons la lumière Puis il n’est rien de plus fort que le don de soi Que la main tendue vers celui qui vous combat Je suis la France puis nous sommes les enfants du libre Ici ça fait longtemps qu’on brûle plus les livres Des violences, enfants de nos sociétés malades De nos abris sous les terreurs des fusillades À Cabu, à Tignous, à Charb, à Wolinski À tous les autres et puis aux fils de mon pays A nos enfants, misère, qui ne saven même plus lire Il est temps mon pays oui de redevenir Allez la Terre, allez la France, allez mes frères De tous les horizons, de toutes les frontières Que jamais ne plient nos genoux devant la haine Puisque toujours la force nourrit de la peine Ton pays chante ton prénom pour que là-haut Pour que Cabu boive un canon avec Mano Si nous chantons puis si nous chanterons encore La liberté aux mémoires de nos amis morts Autant que dessineront tous les gamins du monde Ton nom sur les arbres et puis parfois des Joconde Aux pinceaux qui font les Vinci, les Wolinski Puis tous nos frères qui font les cultures des pays Ami c’est pas fini, ami il reste à boire Dans nos sanglots qui viennent faire pleurer nos buvards Retourner à la mine, à la mine du crayon Contre leurs champs de mines en tout genre, mort aux cons ! C’est pas la prière des bons dieux que nous chantons C’est celle de nos enfants libres sous leur crayon Un trait pour mettre un peu de couleur à nos cœurs Pour dessiner des jours prochains, des jours meilleurs Et si c’est un crayon oui contre la mitraille Alors que le papier soit le champ de bataille Que nos plumes à jamais gardent toujours leur livre Qu’il est plus important d’être debout que de vivre Ils peuvent assassiner nos corps mais pas nos âmes Le souffle du néant n’éteindra pas la flamme Tous les gamins du monde charbon sur du papier Dessineront toujours ton visage, Ô Liberté ! Tous les gamins du monde charbon sur du papier Dessineront toujours ton visage, Ô Liberté ! Ici, toi mon ami, que c’est pas l’ignorance Jamais qui sera le drapeau de notre France

Saez | Tous les gamins du monde
Original link

Les enfants paradis

Ils étaient des sourires, ils étaient des sanglots Ils étaient de ces rires que font les chants d'oiseaux Ils étaient des matins quand on va bord de mer Ils étaient cœur chagrin, ils étaient cœur lumière Ils étaient des poèmes, ils étaient des oiseaux Ils étaient des "je t'aime" qu'on dit bord du ruisseau Ils étaient du café, ils étaient du bistrot Ils étaient étrangers, ils étaient sans drapeau Ils étaient de Paris, ils étaient de province Ils étaient cœur de pluie qui font mon cœur qui grince Ils étaient plein de vie, avaient l'œil du printemps Ils étaient cœur qui rit quand le ciel est pleurant Ils étaient des promesses, ils étaient devenir Ils étaient bien trop jeunes, oui, pour devoir partir Ils étaient fils d'Orient ou fils de l'Occident Enfants du paradis, enfants du Bataclan Ils étaient cœur français ou international Ils étaient la rosée qui pleure dessous le châle Ils étaient des promesses, ils étaient des bourgeons Qui font monter tristesse, ils étaient des chansons Ils étaient des familles, ils étaient des amis Ils étaient ce qui brille dans le ciel de la nuit Ils étaient amoureux, ceux qui se sont blottis L'un contre l'autre, à deux contre la tyrannie Ils étaient comme toi, ils étaient comme moi Ils n'étaient pas guerriers, mais sont morts au combat Ils étaient cœur d'amour, ils étaient cœur qui bat Puis qui battra toujours même en dessous la croix Ils étaient ces amis que je connaissais pas Ils étaient mon pays et puis le tien, je crois Ils resteront Paris, Paris se souviendra Toujours de ces amis, la lumière brillera Ils s'appelaient je t'aime, ils s'appelaient jeunesse Ils s'appelaient poèmes, ils s'appelaient tendresse Ils s'appelaient frangines, ils s'appelaient frangins Ils s'appelaient gamines, ils s'appelaient gamins Ils s'appelaient la joie et puis la non violence Ils s'appelaient, je crois, les enfants de la France De tous les horizons, puis de tous les prénoms Ils s'appelaient amour, s'appelaient l'horizon Ils s'appelaient Jacques Brel, puis, je crois, Barbara Ils s'appelaient le ciel, ils s'appelaient pourquoi Toujours ici sommeille l'horreur au creux du bois Qui rejoint l'Eternel, va l'innocent, je crois Ils étaient poings levés, ils étaient nos concerts Ils étaient cœur serré, oui, face aux tortionnaires Ils étaient cœur d'œillets, des fleurs face aux fusils À nos cœurs endeuillés, nous pleurons nos amis À l'innocent qu'on tue, oui, tombé sous les balles Au soldat inconnu, sous l'horreur des mitrailles Si sont les lettres mortes, les cantiques du chagrin Puisque frappent à la porte les plaines de Verdun Si sont tombés ce soir, en ce vendredi noir Les frères de mon pays, nous laissant désespoir Mon pays, ta culture, est morte assassinée Mais tu sais ma culture, non, ne mourra jamais Toi mon pays, Molière, toi mon pays, Vinci Toi mon pays, Voltaire, toi mon pays, Valmy Toi mon pays, la Terre, toi mon pays, Paris Toi mon pays parterre, relève-toi mon pays Toi mon pays lumière, toi mon pays la vie Mon pays littéraire, mon pays triste vie Toi mon pays mes frères, toi frère de mon pays Comme on chérit sa mère, on chérit sa patrie

Saez - Sauver cette étoile
Original link
Saez « Jeune et con » Les Victoires de la Musique 2001
Original link
Saez aux victoires de la musique 2009
Original link
DAMIEN SAEZ - Les enfants paradis ( In Memoriam 13.11.2015 )
Original link
Saez - Les enfants paradis
Original link
SAEZ - Les Enfants Lune (paroles)
Original link
SAEZ "A nos amours" - avec paroles
Original link