‘SONG IN THE KEY OF LIVE’ EN QUESTION
En 1976, Stevie Wonder n’a alors que 26 ans. La parution de ce double album (associé à un mini 33 tours 4 titres), très attendu, va provoquer une onde de choc aux Etats-Unis, mais aussi en France (des extraits de l’album seront même diffusés sur France Musique grâce à l’esprit d’ouverture de son directeur Louis Dandrel).
© Motown Records - Stevie Wonder (1973)
Le disque de Stevie marque les esprits bien au-delà de la communauté afro-américaine en franchissant d’autres frontières musicales, là où peut-être personne ne l’attendait, parcourant l’histoire de ses amours, de sa fille Aisha (‘Isn’t She Lovely ?’), des paradis perdus de l'enfance (‘I Wish’), réinventant le gospel (‘As’) ou rendant hommage à Duke Ellington (‘Sir Duke’).
Pour Stevie, les chansons de ‘Songs in the Key of Life’ étaient un défi. Elles devaient être en parfaite harmonie avec ses sentiments et ses convictions politiques et religieuses. Ces chansons, si différentes les unes des autres, étaient avant tout le fruit d’une œuvre collective et fraternelle comme seule la musique sait en produire parfois. De l’écriture à l’interprétation, jusqu’à la production, la perfection est dans chaque titre. C’est rare !
Modernité des assemblages sonores, dilution des styles flirtant avec le jazz-rock (‘Contusion’) ou évoquant les racines africaines (‘Ngiculela’), le double album ‘Songs in the Key of Life’ est une histoire musicale à ciel ouvert, pleine d’inventivité, de créativité, fourmillant de détails, un acte de foi et un terrain de jeu idéal pour un Stevie Wonder inspiré.