On connaissait autrefois un autre genre de voix de soprano qui fut longtemps très usité. Il ne s'agit pas des victimes de la coutume barbare, qui a fleuri en Italie de la seconde moitié du XVII siècle au XIX siècle, de mutiler des enfants pour conserver leur voix. Cet usage, auquel on doit ces admirables virtuoses (par exemple le célèbre Farinelli ) qui firent la gloire du chant italien, ne s'implanta qu'à partir du moment où la musique dramatique fut d'usage courant. Comme les moeurs ne permirent qu'assez tard, en Italie, aux femmes de monter sur la scène, il était indispensable d'avoir des chanteurs dont, non seulement la voix, mais encore l'extérieur, pussent convenir aux rôles féminins qu'ils avaient à remplir.