19.8 Requiem
La mort en musique






Giuseppe Verdi (1813-1901), compositeur italien de la période Romantique, a également composé un Requiem de grande envergure en 1873 à la mémoire de son ami le poète Manziano. Nous pouvons le comparer à celui de MOZART pour en dégager les ressemblances et différences. A nouveau je propose un tableau à deux colonnes pour y noter la façon dont chacun répartit les masses sonores (orchestration, écriture, rôle de l'accompagnement) et accentue certains mots du texte (intensité, accentuation). Je vous propose de l'écouter pour vous faire une idée.

Impressionnant,non? Ici on a une introduction qui alterne des accords stridents des cuivres avec les coups de timbales sauvages, ensuite des dégringolades de gammes aux violons nous tombent sur les épaules, toutes griffes dehors. On y entend les bois en plus des cordes, des cuivres et des percussions. Le départ est dans une nuance fortissimo, mais ensuite il y aura un immense decrescendo et les voix d'hommes chuchotent craintivement le quantus tremor avant que des appels des cuivres sur des notes répétées nous aplatissent le crâne une fois pour toutes. L'orchestre est beaucoup plus fourni à cette époque, le début du texte est plus répétitif, les gammes et les syncopes (dans le rythme) sont encore plus accentuées que chez Mozart. Du fait du volume sonore, le texte est d'ailleurs moins aisément perceptible. Au fait, j'ai choisi la version de Zubin Meta qui dirige le philamornique de Los Angeles.

Dies irae, Requiem, Verdi. Zubin Meta
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Qu'est-ce que Le Dies Irae ? Cette séquence grégorienne, autrement appelée Prose des Morts, fait partie de la liturgie catholique, c’est un poème apocalyptique qui commence par les mots «Jour de colère que ce jour-là » et appartient au corpus grégorien. Elle fait allusion auJugement Dernier, sujet abondamment abordé dans les arts dont nous verrons deux exemples de représentation plastique : celui de Michelange (1475, 1564) , et celui de Fra Angelico(1387 – 1455