Selon la tradition Vaudou au Bénin, le Zangbéto est le gardien de la ville, le veilleur de nuit, plus exactement, l’agent de police du Roi chargé d’assurer l’ordre et la sécurité publics dans la nuit. On raconte qu’ils agissaient comme des forces de police officieuses qui patrouillaient dans les rues, surveillant les gens et traquant les criminels pour les arrêter et les présenter à la communauté afin qu’ils soient punis. Dans la nuit dit on, ils parcourent les rues pour “détecter les voleurs, les sorcières et assurer l’ordre public”. Aujourd’hui, les Zangbéto ont cessé de jouer leur rôle traditionnel pour devenir une part de la culture, du folklore et de l’animation des communautés. Ils font leur apparition lors des fêtes, des festivals ou des cérémonies. Lors des apparitions publiques, les Zangbéto s’illustrent en se relayant dans la danse et en organisant des numéros de magie et d’ésotérisme devant la foule médusée. Accompagnés de la troupe des adhérents à leur société secrète qui assurent leur passage, le Zangbéto est revêtu d’un camouflage en forme de case conique, recouvert de foin et dont l’armature est réalisée à l’aide de bambous. Bien que l’on puisse voir se déplacer le Zangbéto, il est dit qu’aucun homme n’est refugié sous le camouflage, seuls “les esprits de la nuit” feraient tourner la “case”.