36.4 La musique des planètes

Suite de poèmes symphoniques "les Planètes" de Holst est de loin son œuvre la plus connue, et c'est également une des œuvres les plus marquantes du XXème siècle. Son esthétique est très proche des musiques de films ayant rencontré un grand succès.

Composée entre 1914 et 1917, puis créée en 1918, la suite repose sur une orchestration héritée de Berlioz et Rimski-Korsakov : elle s'inscrit dans la continuité de la tradition symphonique romantique, plus que dans la modernité qui fait ses débuts à cette époque, tout en utilisant également les innovations récentes, ou en en proposant d'autres. Elle fait la démonstration que l'esthétique traditionnelle est loin d'être morte et qu'elle peut encore offrir de grandes possibilités et de grandes œuvres.

La suite se découpe en sept parties d'une 4 à 10 minutes chacune, une pour chaque planète alors connue, à l'exception de la Terre. L'ordre n'est pas celui, habituel, de la distance au soleil (Mercure-Venus-Terre-Mars-Jupiter-Uranus-Neptune-Pluton), mais un ordre sémantique choisi par Holst, lié à l'imaginaire qu'il associe à chaque planète : Mars, le principe de la guerre ; Venus, la pacificatrice ; Mercure, le messager ailé ; Jupiter, le créateur de la joie ; Saturne, l'agent de la vieillesse ; Uranus, le magicien ; Neptune, le mystique.

Chaque partie est unique, et suit une logique musicale propre. Presque tous les styles de l'époque (impressionnisme, romantisme, expressionnisme, minimalisme) sont représentés, cette suite en fait une synthèse admirable. Les influences esthétiques sont multiples et très diverses, on y trouve des échos de l'Apprenti Sorcier de Dukas, des poèmes orchestraux de Debussy, Sibélius, ou Saint-Saëns, et des suites de Rimski-Korsakov et Stravinski. Et les idées de Holst se manifesteront par exemple dans les Pins ou les Fontaines de Rome de Respighi, ou les oeuvres symphoniques de son compatriote Bantock.

L'oeuvre ne présente pas de logique globale hormis sa dimension cosmique, on peut la considérer comme une juxtaposition de poèmes symphoniques indépendants. C'est pourquoi nous séparons les commentaires pour chaque partie.

Les Planètes, de Holst
Vincent Agrech, Sophie Bourdais et Séverine Garnier élisent la version de référence des Planètes de Gustav Holst.
Original link
Les Planètes | Wikiwand
Les Planètes est une œuvre pour grand orchestre de Gustav Holst. C'est en grande partie à cette pièce que Holst doit sa notoriété. L'œuvre est composée de sept mouvements correspondant chacun à une planète du système solaire exprimée selon une vision astrologique.
Original link