Symphonie dite du nouveau monde de Dvorak
Dans le dernier mouvement, à partir 1:12 de sur cette vidéo, on entend un thème traditionnel irlandais dans le rythme ternaire caractéristique des danses rapides irlandaises. Dans la symphonie, on aura entendu des réminiscences de negro spirituals, et une mélodie apparemment issue du folklore des Indiens d’Amérique. Et un des étudiants de constater que notre Dvorak était, pour reprendre de façon positive et ironique les termes de certains identitaires, une « racaille cosmopolite »: autrement dit, il inscrit dans une symphonie de facture classique (pour l’instrumentarium, le nombre de mouvements, l’alternance rapide / lent / rapide), des composantes musicales de ce qui constitue le « Nouveau monde » américain, qui fait cohabiter les Noirs descendants des esclaves, les Indiens, et les Irlandais qui formaient l’essentiel des immigrants à l’époque de la composition (1893) de la symphonie – cette symphonie a de ce fait une portée politique. Et je trouve du reste savoureux que ce soit un tchèque qui ait composé la première grande symphonie américaine.